Attention ! Les fraudes à la rénovation énergétique dans le viseur en 2024, découvrez pourquoi
Bastienne le samedi 23 Sep 2023 06:55
La ministre Agnès Pannier-Runacher a récemment exprimé sa détermination à renforcer la lutte contre les fraudes à la rénovation énergétique qui sévissent de plus en plus en France. Zoom sur les dérives de cette pratique dans cette actualité rénovation.
Les mesures phares anti-fraude
De plus en plus de contrôle vont avoir lieu (environ 40 % en plus) en 2024 sur les aides publiques aux rénovations énergétiques des bâtiments afin de lutter contre les fraudes qui se multiplient ces dernières années. La ministre a mis en évidence le fait que ces fraudeurs sapaient la confiance des Français tout en nuisant au travail des professionnels du secteur, allant des chauffagistes aux architectes en passant par les ingénieurs thermiciens et les artisans-maçons.
D’un autre côté, le gouvernement a annoncé que le budget de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), qui gère le programme phare d’aide à la rénovation MaPrimeRénov’, augmentera de 1,6 milliard d’euros en 2024. Cette augmentation permettra de fournir davantage d’aides aux ménages.
En outre, d’ici fin 2024 (et 4 000 d’ici fin 2025), 2 000 “accompagnateurs Renov” seront mis en place pour servir de “tiers de confiance” aux ménages. Ils aideront ces derniers à préparer les dossiers techniques et administratifs pour le financement de leurs rénovations. Ce service visera à aider les particuliers à prendre des décisions éclairées sur la manière de réduire leurs factures de chauffage, compte tenu des nombreuses informations contradictoires auxquelles ils sont exposés, ainsi que des appels téléphoniques indésirables de fraudeurs.
Zoom sur les fraudes à la rénovation énergétique
En 2022, ce sont plus de 10 000 plaintes de consommateurs ont été enregistrées, portant sur diverses malversations dans les travaux de rénovation, des sollicitations téléphoniques inappropriées et même des fraudes ressemblant à de l’escroquerie en bande organisée.
En 2023, les autorités de répression des fraudes ont effectué 1 200 contrôles, relevant un taux d’anomalie de 50 à 56 % dans les établissements visités, bien supérieur à la moyenne d’autres secteurs de consommation. Ces fraudes peuvent entraîner des situations de surendettement pour les victimes, avec des crédits cachés souscrits à leur insu ou des travaux de mauvaise qualité. C’est d’ailleurs pourquoi il est urgent que le gouvernement lutte contre ces dérives.
Source : Huffington Post