Bois de chauffage contre entretien de forêt : l’échange de bons procédés !
C’est une pratique ancestrale qui a récemment été remise au goût du jour tant elle est pratique pour tout le monde ! En effet, il faut savoir qu’il est tout à fait possible d’abattre soi-même des arbres désignés par la municipalité dans une forêt communale, ce qui est une aubaine pour toutes les parties : les uns ont du bois gratuit, les autres une forêt entretenue ! Zoom sur l’affouage, un phénomène écologique et avantageux. D’autres articles exclusifs sont à découvrir dans notre rubrique actualités chauffage au bois.
Zoom sur l’affouage
Et si nous vous disions : échange de bois de chauffage contre entretien de la forêt, vous trouveriez ça bizarre ? Pourtant, ce n’est absolument pas une arnaque ni une petite annonce moderne mais bien une méthode qui remonte au Moyen-Age ! En effet, à cette époque, les seigneurs du domaine autorisait les habitants des villages alentours à venir récolter du bois dans ses forêts : il s’agit donc de l’affouage. Aujourd’hui, ce procédé est toujours en cours en France, et notamment dans une commune près de Bordeau, le Taillan-Médoc, qui n’a jamais cessé de le pratiquer, pour le plus grand bonheur de sa mairie et de ses habitants.
Ainsi, dans cette commune girondine, est organisé un tirage au sort des noms des administrés inscrits qui se verront ainsi attribuer un lot de bois de chauffage (à venir couper) qui leur servira donc directement comme combustible dans leur cheminée, insert ou encore poêle à bois ! Les plus bricoleurs pourront même s’en servir comme matière première pour la fabrication de pellets de bois. Cet affouage moderne porte aujourd’hui le nom de “cession de bois” car l’Office national des forêts (ONF) est devenu un intermédiaire de cette méthode.
La supervision de l’Office national des forêts
Chaque lot correspond environ à 3 à 7 stères de bois, ce qui revient à une sacrée économie pour les heureux tirés au sort ! La première réunion en mairie permet ainsi l’inscription de tous les habitants qui le souhaitent puis une autre concertation permet de faire un tri. En effet, comme nous le disions, ce procédé est aujourd’hui encadré par l’ONF qui veille à former les habitants à une découpe propre du bois et donc à éliminer les personnes qui pourraient faire davantage de mal à la forêt (avec une inexpérience complète des tronçonneuses par exemple) que de bien. En effet, il faut donc avoir un minimum de matériel, que ce soit une tenue de coupeur de bois ou encore une tronçonneuse ainsi qu’un équipement de sécurité complet.
Les arbres sélectionnés sont également de dimensions réduites pour éviter tout risque d’accident le jour de la coupe puisqu’il s’agit, la plupart du temps, d’habitants dont ce n’est pas le métier mais qui restent très motivés par cette opportunité ! Rapidement d’ailleurs, l’ONF remarque une entraide entre tous les participants ce qui favorise la bonne cohésion et la préservation de ce procédé. D’autant plus que cela a l’avantage de faire respirer la forêt pour que les nouveaux semis puissent pousser avec plus de lumière et de place ! Une aubaine pour tout le monde donc !
Source : France 3
