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Qui a inventé les fenêtres ?

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S’il est aujourd’hui difficile de s’imaginer vivre sans fenêtre (ou même porte !), il a fallu une évolution de plusieurs siècles pour donner aux fenêtres l’apparence et le confort que nous leur connaissons. Notre article va donc vous permettre d’enfin répondre à la question : qui a inventé les fenêtres ?

L’origine des fenêtres

L’origine des fenêtres est très ancienne : les plus vieux vestiges de fenêtres attestés datent du début du 3e millénaire avant notre ère, avec la civilisation grecque minoenne. S’il n’en existe aucune trace vérifiable, des civilisations encore plus anciennes du Néolithique ont pu créer des ouvertures dans leurs bâtiments. En effet, les premières fenêtres sont bien différentes de celles qui éclairent votre intérieur : il s’agissait d’un simple trou creusé dans l’architecture d’une construction.

Si ces ouvertures permettaient de renouveler l’air en laissant passer la lumière, elles exposaient toutefois les bâtiments aux aléas météorologiques. De ce fait, dès l’Âge du Bronze, les fenêtres se dotent de volets en bois ou de peaux animales. Celles-ci sont étirées et imbibées d’huiles, ce qui les rend à la fois translucides et imperméables.

C’est au 1er siècle, durant l’Antiquité romaine, que le verre va être utilisé pour vitrer les fenêtres. Celles-ci ne sont pas totalement transparentes, mais elles présentent de nombreux avantages en comparaison aux anciennes techniques. Toutefois, ce procédé est réservé aux bâtiments les plus importants de par la rareté et le coût des matériaux.

Le vitrage s’améliore aux siècles suivants grâce à une qualité de verre bien supérieure. Les Romains parviennent même à développer le double vitrage pour conserver la chaleur des bâtiments grâce à un système de juxtaposition de verre et de bois.

Bon à savoir

Au 9e siècle, le verre s’améliore encore grâce à une technique de soufflage qui le rend de meilleure qualité. Il devient ainsi plus clair, plus épais et donc plus robuste.

À l’époque, le châssis d’une fenêtre est plus petit que celui d’une fenêtre moderne si bien qu’il est difficile de créer de grandes surfaces. Le travail du verre laisse bien souvent des bulles d’air et des distorsions qu’il est encore possible de voir dans des bâtiments historiques.

Le tournant du Moyen-âge

La fabrication des fenêtres se développe considérablement à partir du Moyen-âge. En 1330, le roi de France Philippe IV de Valois octroie le privilège de créer une verrerie à Philippe de Cacqueray grâce à son invention du verre plat qu’il pose sur les dormants de bois.

Cette avancée permet de voir correctement l’extérieur, sans aucune déformation, tout en permettant de faire passer une lumière nette. Après Philippe de Cacqueray, les verreries se répandent au 14e siècle. Toutefois, les fenêtres dotées de vitres restent réservées à la noblesse du royaume. Les volets médiévaux sont des battants en bois. Ils ont l’avantage d’être légers tout en s’ouvrant vers l’intérieur.

Vers une vitre moderne

C’est en 1691 que le verre connaît un développement considérable grâce à une invention de Louis Lucas de Néhou qui crée le procédé de fabrication de verre par coulage. AU 17e, le filage consiste à verser le verre fondu sur une surface spéciale. Les vitres gagnent donc en taille pour permettre une plus grande clarté.

Les contrevents vont apparaître à cette même période : il s’agit de volets s’ouvrant vers l’extérieur. Le premier volet roulant apparaît, quant à lui, vers 1880. Le volet électrique est développé à partir du 20e siècle. Les matériaux les plus utilisés sont l’aluminium et le PVC grâce à leur facilité d’entretien et leur légèreté.

Le vitrage s’améliore encore au 20e siècle, lors de la révolution industrielle. La mécanisation permet une production de masse du verre. Lors de la Première Guerre mondiale, la Belgique développe un procédé de production de plaques de verre en continu si bien que les fenêtres se démocratisent peu à peu.

Grâce à ces techniques, la fenêtre se rapproche peu à peu de celle que nous connaissons aujourd’hui, car elle permet d’éclairer son intérieur avec une lumière claire tout en régulant la température en fonction des saisons.

Les améliorations plus récentes permettent de renforcer la robustesse et l’isolation des vitrages. Le matériau est également plus varié puisqu’il peut être en PVC ou en aluminium. Avec une ouverture traditionnelle ou oscillo-battante, les fenêtres modernes sont la réponse idéale à l’usage du consommateur, que ce soit en maison, en appartement ou sur le lieu de travail. Les ouvertures peuvent également se faire sur un toit avec un Velux ou vers l’extérieur avec une porte-fenêtre : on est bien loin de la simple ouverture faite dans un mur à l’âge du bronze !

Pour aller plus loin, vous pouvez également découvrir notre article : Qui fabrique les fenêtres ?

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