Le grand plan Ventilation : solution définitive contre le Covid-19 ?
Alors que le coronavirus revient en force depuis quelques jours, le gouvernement se penche sur les moyens d’endiguer cette 7e vague. La prolongation du pass vaccinal a par exemple été mise sur le tapis même s’il ne s’agit pas d’une mesure à long terme. Et si notre air intérieur qui, rappelons-le, peut-être jusqu’à 80 % plus pollué que l’air extérieur, était la solution au problème Covid ? D’autres enquêtes sont à retrouver dans notre rubrique actualités santé.
Retour sur les temps forts de l’épidémie
Un grand plan de ventilation. C’est ce que plébiscite Antoine Flahault, médecin, épidémiologiste, professeur de santé publique et directeur de l’Institut de Santé Globale, à la Faculté de Médecine de l’Université de Genève. En effet, selon lui, et comme nous le disions en introduction, le gouvernement ne se concentre pas assez sur des mesures durables sur le long terme comme l’aération ou la ventilation. Voici donc certaines de ses préconisations.
Antoine Flahault reconnaît dans un premier temps que la situation de crise de la pandémie a poussé les gouvernements de tous les pays à agir dans l’urgence et la précipitation pour s’adapter à un virus, ainsi qu’à une situation mondiale, inconnus. Ca a été notamment le cas avant les premiers vaccins, arrivés en mai-juin 2021 avec des méthodes comme le confinement ou les couvre-feu.
Le port du masque a ensuite été la seule mesure vraiment généralisée suite à l’ère vaccinale même si cela n’a pas permis de freiner suffisamment les contaminations ni de bloquer l’émergence de nouveaux variants lors de vagues épidémiques successives.
Il serait donc temps de réfléchir à une troisième phase d’action, cette fois-ci sur du plus long terme.
L’importance de la ventilation dans les contaminations
Il a en effet été remarqué que 95 à 99 % des contaminations survenaient dans des lieux clos, mal ventilés et qui reçoivent du public. L’amélioration de la qualité de l’air intérieur pourrait donc être d’une très grande efficacité pour réduire les risques de transmission du coronavirus. Il serait ainsi intéressant de prévoir des investissements en conséquence, notamment dans des lieux clés de notre vie quotidienne comme les salles de classe de nos enfants ou les EHPAD de nos aînés, mais encore les transports ou les bureaux.
C’est donc ce que contient le grand plan Ventilation exposé par Antoine Flahault. En effet, sans lui, le médecin prévoit la menace constante de l’émergence d’un nouveau variant dans un contexte de tension du milieu hospitalier. D’autant plus que de nombreux pays ont déjà réfléchi dans ce sens !
- La Belgique, par exemple, a lancé au printemps son propre plan ventilation de portée nationale et qui va s’étendre sur plusieurs années ;
- Les Etats-Unis ont également incité les investissements en la matière ;
- En Asie, des dispositifs permettent à la population de suivre la concentration de CO2 dans les commerces ou les lieux accueillant du public visant à faire prendre des mesures pour que la qualité de l’air intérieur de ces établissements soit la meilleure possible !
La connaissance de la mesure de la qualité de l’air intérieur est donc la première étape pour guider les travaux à conduire pour améliorer la situation. Pour l’heure, les moyens existants sont nombreux comme l’importance d’un système de VMC efficace ou encore l’installation systématique de purificateurs d’air.
Une vision à long terme
Et comme nous l’avons vu en introduction, la remise en vigueur prévisible du pass vaccinal ne semble traduire que d’une vision à court terme alors que la réflexion en matière de ventilation doit être poussée à l’échelle nationale, notamment avec des ingénieurs et des experts spécialisés pour permettre de lier une meilleure qualité d’air intérieur avec des travaux respectueux de l’environnement pour contribuer à réduire notre empreinte carbone.
Source : Atlantico
