L’installation d’une ventilation dans une maison ne signifie pas forcément avoir recours à un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC). Nous allons vous montrer qu’il existe un autre système à mettre en place et moins onéreux, si vous souhaitez un système de ventilation simple et abordable : la ventilation naturelle qui vous permettra de ventiler votre maison sans VMC.
Comment ventiler une pièce sans VMC ?
Il sera possible de ventiler une pièce avec la ventilation naturelle (VN). Celle-ci est différente des ventilations plus courantes comme la ventilation mécanique contrôlée simple ou la VMC double flux ou encore la VMC simple flux hygroréglable. En effet, la ventilation naturelle est basée sur l’aération de la maison sans aide mécanique, avec différentes techniques : l’aération par l’ouverture des fenêtres, le tirage dû au vent et le tirage thermique.
La ventilation par les fenêtres
C’est la plus simple ventilation naturelle car cela consiste en ouvrir les fenêtres de la maison. Il est important d’ouvrir les fenêtres tous les jours, même en période hivernale, afin de renouveler l’air. Dans l’idéal, il faut que ces moments durent entre 5 et 10 minutes, 2 à 3 fois par jour.
La ventilation traversante
Cette ventilation naturelle sera aidée par la force du vent. En effet, pour entraîner un courant d’air qui renouvellera l’air des pièces, la configuration suivante sera à respecter :
- des entrées d’air à installer face au vent dominant ;
- les sorties d’air à installer à l’opposé.
Ainsi, le vent engendrera une pression qui fera entrer l’air neuf extérieur d’un coté, et une dépression chassera l’air chaud et vicié de l’autre côté. L’idéal étant que les pièces de vie (salon, chambres…) soient situées du côté du vent dominant.
La ventilation naturelle par tirage thermique
L’air chaud (plus léger que l’air froid), monte et génère un tirage d’air naturel et un balayage permanant dans le logement. Les entrées d’air seront situées au bas des murs de façade et des grilles de sorties seront installées en hauteur, afin d’évacuer l’air chaud vers l’extérieur (le toit). Il est possible de cumuler à cette ventilation, un ventilateur (extracteur) aidant au tirage thermique. Cela s’appelle la ventilation naturelle assistée.
Comment procéder à l’installation d’une ventilation naturelle ?
Pour installer une ventilation naturelle, il ne sera pas nécessaire de faire de gros travaux. Il suffira de prévoir quelques orifices percés en façade, ou bien des aérateurs classiques. Le principe du puits canadien est par exemple de faire véhiculer l’air neuf de ventilation dans un conduit enterré, avant que celui-ci soit injecté dans le logement. Pour ce faire, il faut :
L’entrée d’air frais ou neuf
Une bouche extérieure sera à installer. La hauteur de la prise d’entrée devra être supérieur à 1,10 m pour limiter l’encrassement, et un chapeau de protection sera à apposer dessus afin d’éviter les infiltrations d’eau de pluie à l’intérieur du puits. Aussi, une grille de protection évitera l’intrusion de petits animaux ou insectes.
Le conduit
Ce conduit de puits, sera un tube en polyéthylène, d’environ 30 m, placé à 1,5 à 3 m de profondeur, posé en boucle autour du logement où il sera possible aussi de l’organiser sous forme de réseau de tubes, installés entre des collecteurs afin d’augmenter le débit d’air circulant dans le puits.
L’évacuation des condensats
Il sera impératif que le conduit du puits soit incliné (1 à 3 % de pente) afin de faciliter l’évacuation des condensats, soit par les égouts, soit par un regard.
La régulation du puits
L’installation d’un by-pass sera utile pour déconnecter le puits en cas de besoin et suivant la température extérieure.
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