Energies renouvelables : voici à quoi il faut s’attendre dans les années à venir !
En vue de réussir à tenir les objectifs environnementaux fixés par l’Union européenne, le gouvernement français réfléchit sur une série de mesures pour développer l’énergie solaire ainsi que l’éolien en mer. Voici les détails de ces actions impliquant notamment un allègement des exigences environnementales ou encore la limitation des recours possibles. Pour d’autres sujets consacrés aux actualités des énergies renouvelables, rendez-vous sur notre rubrique.
Le projet en question
Il s’agit bien d’un projet de loi visant l’accélération des énergies renouvelables qui se profile d’ici la rentrée de septembre. D’après les premières informations de Matignon, le texte comprendrait une vingtaine d’articles et serait en cours de lecture auprès du Conseil national de la transition écologique. En effet, le gouvernement entend faire face à l’urgence climatique, qui nous est rappelé au quotidien notamment à travers des événements météorologiques surprenants et inédits.
En termes d’action, le texte tendrait donc à faciliter le relèvement des seuils de soumission à évaluation environnementale systématique ou encore d’étendre la participation du public par voie électronique à davantage de projets. Une autre tendance du projet serait de limiter le nombre de contentieux (notamment dans le cadre de la protection de certaines espèces protégées) dans la construction de projets. Il s’agirait ainsi d’indiquer que ces installations renouvelables prévalent dans un contexte de crise énergétique à un intérêt public majeur, ce qui permettrait d’éviter trop de recours qui sont actuellement des motifs de retards et de difficultés importants pour de nombreux projets.
Il est à noter que, sous la pression du syndicat des énergies renouvelables, le SER, un paquet de mesures d’urgence avait déjà été annoncé début août.
Des objectifs ambitieux
Le gouvernement met également l’accent sur le déploiement du photovoltaïque et de l’éolien en mer qui, rappelons-le, est loin d’égaler le niveau d’autres pays européens. Ainsi, l’objectif serait de libérer à court terme un potentiel de plus de 20 gigawatts de projets renouvelables, soit assez pour doubler la puissance actuellement installée en France.
Ces objectifs pourraient ainsi être atteints grâce à l’installation d’ombrières de parking (ou encore grâce à des projets comme celui de la rocade de Bordeaux ou du projet Horizeo), qui pourraient être imposées aux parkings extérieurs de plus de 2500 m².
Un consensus à trouver
Le dernier point du texte consiste à mettre l’accent sur la conciliation des différents acteurs qui entrent en jeu dans ce genre de projets. En effet, Matignon entend par exemple octroyer un tarif réduit de l’électricité aux voisins de centrales solaires ou de parcs éoliens afin de limiter les éventuels recours, ou encore de proposer aux habitants des communes concernées de prendre part aux projets pour les inclure davantage dans les processus de décisions. Bref, l’idée serait d’impliquer davantage l’ensemble des acteurs pour aller dans une même direction commune visant à moins dépendre des énergies fossiles et polluantes.
Le texte pourrait être présenté en conseil des ministres d’ici la mi-septembre. A ce jour, la France est le seul pays de l’Union européenne a de pas avoir tenu son objectif de 23 % d’énergies renouvelables pour 2020. Actuellement, la part de ces énergies vertes ne représentent que 20 % du mix électrique global français. A voir si ce projet de loi parvient à accélérer cette tendance.
Source : Ouest France
