Le dispositif MaPrimeRénov’2024 court-il à la catastrophe ?
Le dispositif MaPrimeRénov’ va connaître des évolutions importantes en 2024. Certains organismes alertent sur les risques de ces changements : nous en parlons dans notre actualité financement du jour.
C’est quoi le dispositif MaPrimeRénov’ ?
MaPrimeRénov’ est une aide financière française destinée à encourager la réalisation de travaux de rénovation énergétique dans les logements. Cette prime a pour objectif de soutenir les propriétaires occupants, les bailleurs, et les copropriétaires, afin de les inciter à améliorer la performance énergétique de leur habitation.
- bénéficiaires : propriétaires occupants, aux bailleurs, aux copropriétaires, mais aussi aux syndicats de copropriété ;
- travaux éligibles : MaPrimeRénov’ concerne un large éventail de travaux visant à améliorer l’efficacité énergétique des logements. Cela inclut l’isolation, le remplacement des équipements de chauffage, l’installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables, etc. ;
- conditions de ressources : le montant de la prime dépend des revenus du foyer et du type de travaux entrepris. Des plafonds de ressources sont établis pour déterminer l’éligibilité et le niveau d’aide accordé ;
- modalités : MaPrimeRénov’ est octroyée sous forme de forfait ou de montant calculé en fonction des dépenses engagées. Les démarches pour obtenir la prime varient en fonction de la situation du demandeur ;
Qu’est-ce qui change avec MaPrimeRénov’ 2024 ?
Mais depuis quelques temps, une réforme à propos de MaPrimeRénov’ 2024 serait en cours et le moins que l’on puisse dire c’est que cela suscite des inquiétudes quant à un potentiel ralentissement du marché de la rénovation énergétique. La Capeb a d’ailleurs demandé au gouvernement d’intervenir. En effet, l’organisme souligne que la réforme envisagée de MaPrimeRénov’ en 2024 ne contribuerait pas à accélérer les efforts de rénovation énergétique mais au contraire à les ralentir en excluant un nombre considérable de bénéficiaires potentiels.
La Capeb critique également la future prise en charge des passoires thermiques. En effet, les propriétaires de ces biens seraient contraints de s’engager dans des travaux plus importants, avec un reste à charge conséquent, limitant ainsi le nombre de ménages éligibles. De plus, l’organisation met en avant la priorité accordée à la pompe à chaleur au détriment d’autres solutions telles que les chaudières gaz à très haute performance ou les gestes d’isolation éprouvés.
Enfin, la dernière préoccupation concerne la possibilité que la nouvelle orientation de MaPrimeRénov’ vers des rénovations d’ampleur favorise les grandes entreprises au détriment des petites structures spécialisées alors que le soutien aux petits chantiers constitue, d’après les artisans, la clé pour une rénovation énergétique à grande échelle. Elle souligne également la complexité persistante de l’accès au label RGE, entraînant une diminution du nombre d’entreprises qualifiées. A voir ce que les évolutions vont réserver !
Source : Bati actu
