Rentabilité, énergie… pourquoi les chaudières au gaz sont un sujet épineux en France ?

Atteindre la neutralité carbone en France nécessite une sortie progressive des énergies fossiles de nos systèmes de chauffage, notamment des chaudières au gaz qui équipent actuellement encore 40 % des foyers. Est-il encore rentable de se chauffer au gaz et quel est l’avenir de ces équipements ? Ce sont les questions que nous posons dans notre actualité énergies renouvelables du jour !

Est-il encore rentable de se chauffer au gaz ?

La rentabilité du chauffage au gaz dépend de plusieurs facteurs, et la réponse peut varier en fonction de la région, des coûts locaux de l’énergie, des caractéristiques de votre habitation, et des préoccupations environnementales. Voici quelques points à considérer pour évaluer la rentabilité d’une chaudière au gaz :

• coût du gaz naturel : peut varier considérablement en fonction de la région et de l’offre locale. Il est important de vérifier les tarifs actuels du gaz dans votre région pour évaluer la rentabilité ;
• disponibilité du gaz : dans certaines régions, le gaz naturel peut ne pas être aussi largement disponible, ce qui peut influencer la rentabilité. Les alternatives comme le chauffage électrique ou les pompes à chaleur peuvent être plus attractives dans ces cas ;
• efficacité énergétique : les systèmes de chauffage au gaz moderne sont généralement plus efficaces sur le plan énergétique, ce qui peut contribuer à réduire les coûts de chauffage. Les chaudières gaz à condensation, par exemple, extraient davantage de chaleur des gaz d’échappement, améliorant ainsi l’efficacité ;
• préoccupations environnementales : si vous êtes préoccupé par l’impact environnemental, il est important de prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre associées au chauffage au gaz. Les alternatives plus respectueuses de l’environnement, comme les pompes à chaleur, peuvent être une option à considérer.

Peut-on se passer du chauffage au gaz ?

La France se trouve à un tournant crucial dans sa transition énergétique, où les choix actuels détermineront la voie vers une consommation d’énergie plus durable et respectueuse de l’environnement. La guerre en Ukraine a permis d’accélérer considérablement l’exclusion progressive des chaudières à gaz, notamment à travers des dispositifs d’aides à la rénovation énergétique. Cette décision représente un revirement majeur, alors que l’achat de chaudières au gaz bénéficiait de fortes incitations il y a peu de temps. D’ailleurs, le gouvernement a déjà pris des mesures comme interdire l’installation de chaudières à gaz dans les logements neufs depuis l’année dernière. L’interdiction totale, même dans les logements anciens, a également été envisagée mais assouplie au risque de laisser des milliers de ménage sans solution de repli pour leur chauffage.

Mais dans ce cas, quelles peuvent-être les alternatives envisagées ? Il y a tout d’abord les pompes à chaleur, particulièrement mises en avant depuis quelques semaines. Cependant, malgré leur efficacité énergétique et leur faible empreinte carbone, leur prix élevé et les difficultés parfois rencontrées lors de leur installation dans les logements collectifs existants limitent leur adoption. Les chaudières hybrides sont une autre piste envisagée, dispositif qui combine chaudière à gaz et pompe à chaleur, offrant ainsi une solution flexible. Ces chaudières peuvent basculer vers le gaz lors des pics de consommation d’électricité, soulageant ainsi le réseau. La perspective d’un gaz renouvelable à 100 % d’ici à 2050 renforce l’espoir de nouvelles incitations gouvernementales pour cette technologie.

Source : 20 Minutes