France : les nappes phréatiques ont atteint des niveaux préoccupants !
Vous vous en rappelez sûrement, l’été 2022 a été l’un des plus chauds de l’histoire avec des records de température dans de nombreuses régions françaises. Malheureusement, le résultat direct de ces canicules à répétition est l’assèchement progressif de nos réserves d’eau, c’est-à-dire les nappes phréatiques. Zoom sur ce phénomène. D’autres articles sont à découvrir en intégralité dans notre rubrique actualités météo.
Zoom sur l’état des nappes phréatiques
Le 13 janvier dernier, le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) a communiqué sur un niveau alertant des nappes phréatiques dans une partie de la France, ce qui pourrait entraîner des difficultés d’approvisionnement en eau au cours de l’année 2023. En effet, il faut savoir que les pluies qui se sont infiltrées dans le sol durant l’automne ont été bien insuffisantes pour compenser les déficits accumulés en 2022, d’autant plus que nous avons connu des mois d’octobre et de novembre particulièrement doux. A ce jour, c’est donc près de 3/4 des nappes qui sont sous les normales mensuelles sur la grande majorité du territoire.
Alors que les niveaux d’eau en 2021-2022 étaient à peu près corrects, la sécheresse historique de l’été dernier a donc raréfié l’eau en surface des nappes phréatiques et il faut donc espérer que les pluies soient abondantes en ce début d’année 2023 pour que la situation n’empire pas encore plus, sous peine de connaître des restrictions d’eau encore plus précoces que l’année dernière. Il faut savoir qu’en France, les nappes phréatiques fournissent en moyenne deux tiers de l’eau potable que nous consommons pour un tiers d’eau destinée à l’irrigation agricole.
Retour sur l’année 2022
Nous vous tenions régulièrement informé cet été des prévisions météorologiques puisque l’année 2022 a en effet été l’année la plus chaude jamais enregistrée en France, avec des écarts avec des températures moyennes pouvant atteindre 14,5°C de plus pour aboutir à un déficit pluviométrique de 25 %. La sécheresse et les canicules estivales ont donc eu un impact important sur l’agriculture ou encore la production d’électricité.
Toutefois, rien n’est joué pour l’été 2023 et il est fort possible que les nappes phréatiques retrouvent un niveau moins délicat. Pour cela, il faut miser sur des pluies infiltrées dans le sol (dans fréquentes et non superficielles, c’est-à-dire des cumuls pluviométriques) sans oublier l’inertie de la nappe, soit le temps de réponse à la pluie infiltrée. Et l’hiver est le meilleur moment pour cela puisque, comme la végétation hiberne, l’eau n’est pas interceptée et peut donc librement rejoindre les couches inférieures. Rendez-vous d’ici quelques mois pour faire le point sur la situation !
Source : Ouest France
