Opération “thermostat” : l’Italie réduit l’usage excessif de la climatisation

Suite au conflit entre l’Ukraine et la Russie, plusieurs pays, que ce soit en Europe mais également dans le monde, se questionnent sur leur dépendance à certains approvisionnements de matières premières, et notamment le gaz russe. Zoom sur les mesures prises par le peuple italien depuis le mois d’avril 2022. Pour davantage d’actualités clim, rendez-vous sur notre rubrique consacrée ! 

L’opération “thermostat”

L’Italie, menée par son premier ministre Mario Draghi, a récemment pris des mesures concrètes pour limiter l’usage abusif des climatiseurs et limiter ainsi la consommation énergétique de ses bâtiments publics, comme les écoles et les administrations. 

Les mesures mises en place sont les suivantes : 

• limitation de la climatisation sous la barre de 27°C ;
• limitation du chauffage au-dessus de 19°C.

Comme déjà évoqué, ces normes ont pour le moment été mises en place dans les bâtiments publics, avec une exception pour les hôpitaux et les maisons de retraite. Un écart de 2°C sera bien entendu autorisé, notamment en vu d’une transition progressive vers un mode de chauffage et de climatisation plus raisonné. 

Ces mesures seront également progressivement envisagées dans les bâtiments privés ou les foyers des italiens. En effet, les premières estimations indiquent que ces différentes réductions permettraient d’économiser entre 2 et 4 milliards de mètres cube de gaz selon le gouvernement italien. 

La dépendance notable au gaz russe

Mario Draghi, l’actuel premier ministre italien, a ainsi pris la parole au sujet de la dépendance du peuple italien, et plus largement européen, au gaz russe. A ce jour, c’est en effet 40 % du gaz naturel italien qui provient de Russie. “Voulons-nous la paix ou voulons-nous allumer notre climatisation ?” a-t-il ainsi déclaré.

En parallèle de cette mesure, l’Italie a commencé une vaste campagne de diversification de ses fournisseurs d’énergie en se tournant par exemple vers le continent africain et en entamant des négociations avec le Mozambique ou l’Angola. Le gouvernement espère donc réduire la dépendance avec la Russie en accélérant également les investissements dans les énergies renouvelables, notamment l’éolien et les panneaux solaires. 

Sources : Le Huffington Post, La Presse