Sécheresse et pénurie d’eau prévues en France

Suite au premier épisode de chaleur qu’a connu la France la semaine passée, des risques importants de sécheresse pour cet été ont été mis en évidence par le ministère de la Transition écologique. Zoom sur les département concernés et les bons comportements à adopter face à ces risques. Vous pouvez également retrouver le reste des nos actualités en matière de météo sur notre site Conseil.

Retour sur les mois passés

Le printemps 2022 a enregistré un record avec 38 jours consécutifs durant lesquels les températures ont dépassé les normales de saison. Et à cause de ce mercure plus élevé, les risques de sécheresse se sont amplifiés, comme le souligne Météo France, et notamment à cause du mois de mai qui a été très chaud et très sec. 

En raison du changement climatique que connaît la planète, ces épisode de sécheresse arrivent de plus en plus tôt dans l’année, raison pour laquelle le Comité d’anticipation et de suivi hydrologique s’est réuni dès le mois de mars pour planifier la situation hydrologique et agir au plus tôt sur le risque de sécheresse en France métropolitaine cet été.

Suite à ces différents réunions, le ministère de la Transition Ecologique a publié une carte selon les relevés de pluie de l’automne 2021 et de l’hiver 2022, qui ont été particulièrement pauvres en pluie. Cette cartographie recense les départements où des arrêtés préfectoraux ont déjà été pris, c’est-à-dire les endroits où le déficit du cumul de pluie est supérieur à 20 %.

Comprendre l’origine des risques de sécheresse

Cette année marque donc une tendance inédite avec des arrêtés préfectoraux pris très tôt dans l’année, là où, certaines années, ces contraintes ne sont d’actualité qu’au début de l’été. 16 départements ont ainsi été concernés par des restrictions précoces de l’utilisation de l’eau, principalement dans l’Ouest et le Sud-Est. 54 arrêtés ont déjà été édictés au 19 mai 2022.

La surveillance des risques de sécheresse

La surveillance est intensive durant la période estivale, notamment grâce à différents acteurs comment le Bureau de recherches géologiques et minières ou l’Office français de la biodiversité qui permettent de mesurer précisément les niveaux des eaux souterraines ainsi que les débits des différents cours d’eau du territoire. Un bulletin de situation hydrologique est ainsi publié chaque mois, par région, pour permettre le suivi et les décisions des préfets. Ces derniers peuvent donc prendre différents types de mesures, plus ou moins exceptionnelles selon la situation. Ces mesures peuvent être graduelles et temporaires (limitation de l’usage de l’eau sur des périodes très chaudes la journée) ou bien suspensives pour les agents non prioritaires, professionnels ou particuliers. 

Les attentes pour cet été

L’années 2022 pourrait donc être marquée par une baisse significatives des nappes phréatiques sur la totalité du territoire, sachant que seul 14 départements du Sud et de l’Est semblent épargnés, à ce jour, de ce risque d’assèchement des réserves souterraines.

Météo France rappelle toutefois que la France a connu très souvent au cours de son histoire des épisodes de sécheresse, notamment en 1976, 1989 ou encore en 2003 mais il est vrai que la tendance est à l’accélération de la fréquence de ces épisodes, conséquence direct du réchauffement climatique.

Les bons comportements à avoir 

Que nous soyons en période de sécheresse ou non, chacun peut limiter son usage de l’eau en la consommant de manière raisonnée. Les particuliers peuvent ainsi éviter de laisser couler l’eau inutilement (brossage de dents, douche…), privilégier les douches aux bains et limiter les arrosage du jardin. Certains équipements peuvent également être choisis selon leur capacité d’économie d’eau et nous vous conseillons enfin de faire tourner vos appareils de lavage (comme les sèche-linge ou les lave-vaisselle) à plein pour éviter le gaspillage d’eau.

Les collectivités et les industriels sont également encouragés à optimiser les arrosages nécessaires (espaces verts, entretien des voiries…) mais également à recycler les eaux de nettoyage en mettant en place des circuits fermés, par exemple, et enfin à tenter le plus possible de modifier leurs process pour économiser le plus d’eau possible.