Chauffage : pourquoi avoir froid chez soi n’est pas bon pour la santé ?
Bastienne le lundi 23 Sep 2024 02:41
Alors que la crise énergétique et l’inflation pèsent sur nous depuis plusieurs mois maintenant, il peut être tentant de réaliser des économies d’énergie en baissant drastiquement son chauffage, voire même en repoussant le plus possible le moment de l’allumer. Alors même si cela peut être une bonne idée dans votre chambre à coucher, il est toutefois déconseillé d’avoir constamment froid chez soi et voici pourquoi. D’autres articles et contenus exclusifs sont à découvrir dans notre rubrique actualités chauffage.
Comment le froid peut-il nuire à notre santé mentale ?
Le magazine anglais Science Direct vient de publier une étude très intéressante dans le contexte actuel à propos du fait qu’avoir froid dans son logement augmenterait le risque de détresse psychologique et mentale. En effet, les scientifiques qui se sont penchés sur le sujet auraient mis en évidence une corrélation entre la sensation de froid chez soi et le développement de troubles psychologiques. Ainsi, sur plus de 100 000 personnes, l’étude démontre le fait que le froid doublerait le risque de développer une détresse mentale chez les personnes sans aucun antécédent particulier et triplerait cette possibilité en cas d’antécédents ! Un chiffre plus qu’éloquent.
En réalité, vivre dans un logement froid, sans chauffage, ajouterait de nombreuses sources de stress comme la peur de tomber malade, de ne pas pouvoir se réchauffer et surtout de devoir payer une facture très importante lors de l’allumage du chauffage ! Un cercle vicieux donc. Il s’agit également d’une perte de contrôle sur sa propre maison, avec le spectre de ne pas réussir à chauffer confortablement son logement et sa famille, en entraînant des réactions en chaîne qui peuvent aller jusqu’à l’isolement du fait de l’incapacité de recevoir chez soi par exemple. A force de froid, la qualité du sommeil pourrait également diminuer et donc entraîner une fatigue chronique et pénible.
Le froid : une perception individuelle avant tout
Toutefois, l’étude souligne que la sensation de froid est bien entendu différente pour tous et que nous ne sommes pas tous égaux face à ce phénomène. Ainsi, l’âge tout comme le rythme de vie peuvent influencer notre résistance au froid. L’étude met d’ailleurs en évidence que les personnes âges ou celles qui sortent peu de chez eux sont davantage exposées et vulnérables au froid et à ses conséquences sur la santé.
Et alors que le gouvernement, dans un contexte de sobriété énergétique, nous enjoint à régler notre chauffage sur 19°C, qu’appelons-nous vraiment un logement “froid” ? Il s’agirait en réalité de descendre en dessous de ces fameux 19°C dans les pièces de vie et jusqu’à 17°C dans les chambres, sachant que de nombreux Français déclarent déjà avoir froid, même le chauffage allumé, dès lors qu’ils passent en-dessous des 21°C. Un casse-tête donc pour combiner la réduction de notre consommation générale et la pérennité de notre confort thermique. Notre conseil serait donc de veiller avant tout à la bonne isolation de votre logement pour éviter les déperditions d’énergie et garder un maximum de chaleur entre vos murs.
Source : Santé magazine