Bientôt la clim bloquée à 25°C ?
Bastienne le jeudi 08 Août 2024 04:55
A l’image de l’Italie et de l’Espagne, la France, à travers la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, commence à réfléchir sur les restrictions en matière de climatisation, pour s’aligner avec le plan de transition énergétique développée par l’Union européenne afin de viser la neutralité carbone en 2050. Zoom sur les mesures actuellement dans le viseur du gouvernement. Nous vous invitons aussi à découvrir le reste de nos actualités consacrées à la climatisation.
Un contexte européen tendu
Nous vous en avions parlé, l’Italie a fait voté au mois de mai dernier une loi visant à interdire l’usage des systèmes de climatisation en-dessous de 25°C dans les bâtiments recevant du public. La loi, instaurée depuis le 1er mai 2022, s’étend jusqu’au 31 mars 2023 et s’applique aux écoles, universités, bâtiments administratifs et même certains hôtels. Bien entendu, cette restriction ne concerne pas les hôpitaux ou encore les maisons de retraite. Et les administrations qui ne respecteraient pas le blocage du thermostat encourraient une amende de 3000 €.
L’Espagne a également suivi le mouvement lorsqu’elle a déclaré que les thermostats de ses clims seraient bloqués à 27°C dans ses bâtiments administratifs, pour les bénéfices écologiques mais également pour inciter les fonctionnaires a davantage pratiquer le télétravail.
Rappelons que ces décisions ont été prises à la fois pour réduire l’empreinte écologique des pays européens mais également pour limiter la dépendances de l’UE aux hydrocarbures russes. C’est donc dans ce contexte que la ministre française a également été consultée.
Le cas français
Agnès Pannier-Runacher a donc indiqué être en cours de réflexion à ce sujet. La ministre a ainsi indiqué avoir interrogé différents professionnels du secteur pour avoir une vision la plus large possible de la sitation.
Et le résultat n’est malheureusement pas aussi uniforme et consensuel qu’en Italie ou en Espagne. Les propos de la ministre sont effectivement beaucoup plus nuancés et cette dernière a insisté sur le fait qu’il fallait étudier au cas par cas les situations pour espérer élaborer une quelconque restriction, notamment en fonction du type de profession mais également selon les bâtiments et leur isolation par exemple.
A voir donc dans les prochains mois quelles seront les mesures prises pour s’aligner avec les autres pays européens.
Source : Génie climatique magazine