Le gouvernement britannique mise sur un plan “zéro émission”
Bastienne le lundi 25 Sep 2023 09:04
Même si l’Angleterre a quitté l’Union européenne lors du Brexit en 2021, elle n’en demeure pas moins une puissance économique internationale indéniable. A ce titre, le pays a, tout comme l’Italie et l’Espagne il y a quelques jours, réfléchi à un plan de transition énergétique, à l’image de celui annoncé par la Commission européenne la semaine dernière. Zoom sur ce plan “zéro émission”, visé pour 2050, ainsi que ses implications sur le quotidien des britanniques. D’autres enquêtes sont à retrouver dans notre rubrique actualités pompe à chaleur.
Les détails du plan
Les objectifs
Le gouvernement britannique, à travers son ministère des affaires, de l’énergie et de la stratégie industrielle, a en effet misé sur un plan “zéro émission” pour réduire les émissions de carbone dans les années à venir, en se concentrant principalement sur ses bâtiments publics. L’accent a ainsi été placé sur les pompes à chaleur et les panneaux photovoltaïques et solaires.
Dans le cadre de plusieurs projets de décarbonisation de son secteur public, l’Angleterre a donc dans le but de réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Le gouvernement britannique prévoit pour cela l’utilisation d’un budget de 262 millions de livres sterlings (soit environ 328 millions de dollars) pour y arriver. La volonté de ces différents projets est bien sûr de mettre au premier plan l’utilisation des énergies renouvelables.
Les choix des installations techniques
C’est donc la raison pour laquelle le gouvernement a misé sur l’installation de dispositifs solaires de toute sorte, mais également l’installation de pompes à chaleur aérothermiques et géothermiques afin de remplacer les anciens systèmes de chauffage encore alimentés par des énergies fossiles. Les pompes à chaleur possèdent en effet de nombreux avantages, en particulier la production d’énergie à partir de ressources naturelles (comme les calories présentes dans l’air ou le sol en fonction du type d’appareil) et c’est l’une des raisons qui explique l’explosion du nombre de leurs ventes en France par exemple.
Les sites choisis par le gouvernement
Suite à la publication de ce plan “zéro émission”, un programme de financement a étudié la mise en place de ces dispositifs dans différents lieux et prévoit ainsi l’installation de panneaux solaires sur des casernes de pompiers, des hangars à avions, les Royal Botanical Gardens ou encore le National Football Museum et même un site de déclassement nucléaire situé à Sellafield, dans le nord ouest de l’Angleterre, dans l’espoir de revaloriser ce paysage.
D’autres projets seront également financés pour équiper plus largement le territoire. De nombreux hôpitaux, écoles ou, marchés couverts seront ainsi au fur et à mesure sélectionnés pour accueillir des dispositifs solaires adaptés à leur structure et leur fonctionnement. Les ombrières de parking devraient aussi largement se démocratiser, ce qui permettrait à la fois de produire de l’électricité mais également de rapporter des zones d’ombre et réduire ainsi la chaleur dans les villes lors des épisodes de canicule qui devraient devenir de plus en plus fréquents et intenses.
Ainsi, les jardins botaniques royaux de Kew ont déjà récolté 4,48 millions de livres sterling pour un projet d’installation de panneaux solaires sur son laboratoire Jodrell.
Mais en plus des panneaux solaires, l’Angleterre mise sur l’installation d’autre types de projets liés à l’énergie solaire comme des chaudières à biomasse, des pompes à chaleur à eau, des technologies solaires thermiques ou encore un site solaire au sol sur un terrain de sport désaffecté dans l’Oxfordshire.
Pour le moment, l’Ecosse, membre du Royaume-Uni avec le Pays de Galle et l’Irlande du Nord, s’est tenue à l’écart de ce plan en ne proposant à ce jour aucun lieu susceptible d’accueillir ce genre d’initiative.
Sources : PV Magazine
Crédits photos : ©nationalfootballmuseum & ©elebase