Rénovation : les bons gestes pour installer une PAC
Bastienne le lundi 30 Mai 2022 03:30
Installer une pompe à chaleur (PAC) lors d’une rénovation peut s’avérer compliqué. Pas de panique, nous revenons sur les principaux éléments à prendre en compte et à vérifier pour s’assurer que tout soit fait correctement et ainsi vous garantir un fonctionnement optimal et durable. Vous pouvez également retrouver le reste des nos actualités en matière de pompes à chaleur sur notre site Conseil.
En amont de l’installation
Le dispositif REX BP vient de publier son rapport concernant les bonnes pratiques à mettre en place concernant l’installation d’une PAC dans le cadre d’une rénovation. En effet, il faut savoir que les ventes de pompes à chaleur ont explosé ces derniers temps, notamment en raison des économies d’énergie qu’elles permettent de réaliser et la possibilité d’obtenir le dispositif de l’État mis en place pour réduire son coût d’accès : Ma PrimeRénov’.
Parmi les enseignements à tirer de ce rapport se trouve l’importance de réaliser une synthèse complète des données du projet de rénovation pour pouvoir correctement dimensionner l’installation. Cette étude doit, par exemple, prendre en compte les déperditions réelles du volume à chauffer ou encore les travaux à faire ou déjà menés pour palier à ces problèmes d’isolation. C’est donc une sorte de diagnostic de performance énergétique complet qui passe par un état des lieux systématiques des éléments existants.
Bien dimensionner la PAC
Ce rapport permettra donc de bien choisir le type de pompe à chaleur et d’éviter ainsi un surdimensionnement de l’appareil qui entraînerait des cycles courts avec des marches/arrêts constants qui peuvent, à terme, engendrer l’usure prématurée du système ainsi qu’une surconsommation. Le sous-dimensionnent est également à éviter puisqu’il peut avoir des conséquences néfastes sur l’appareil et sur le confort de l’utilisation en atteignant difficilement les température de consigne et donc l’utilisation potentielle de chauffage d’appoint, souvent très gourmand en énergie.
Pour un fonctionnement optimal, n’oubliez pas de vérifier également la compatibilité entre la puissance électrique disponible et la puissance nécessaire à la PAC. Ceci évitera tout risque de disjonctions fréquentes (très mauvaises pour l’appareil) mais encore des perturbations sur l’ensemble du réseau électrique.
Suivre le chantier
Le rapport insiste également sur l’importance de la communication entre les différents acteurs du projet de rénovation et notamment au niveau de l’isolation. En effet, nous vous conseillons de réaliser, si cela est possible bien entendu, les travaux d’isolation en amont de l’installation de la pompe à chaleur car cela permettra de choisir un équipement moins puissant (et donc moins coûteux) afin d’obtenir un meilleur rendement grâce à un fonctionnement en basse température.
Il convient également de contrôler l’adéquation des équipements livrés avec les prescriptions réalisées en amont afin d’éviter tout sur ou sous-dimensionnement ou, plus grave, l’incompatibilité de fonctionnement avec les autres équipements déjà en place. Pour cela, le rapport encourage un suivi détaillé, et surtout formalisé, des éléments tout au long du projet pour éviter toute mauvaise surprise.
Au niveau de l’installation
En amont de l’installation de votre pompe à chaleur, il convient de noter toutes les contraintes du projet comme l’espace disponible à proximité de l’unité extérieure ou encore les équipements déjà présents dans le local technique, pour faire votre choix. L’étude de dimensionnement du local technique doit également définir l’espace nécessaire en fonction de la pompe à chaleur choisie mais aussi de ses spécificités. N’oubliez pas de prendre en compte dans ces mesures les distances réglementaires et les prescriptions des fabricants.
Après l’installation, veillez à ce que toutes les informations essentielles (comme la quantité ou le type de fluide frigorigène) soit accessibles pour faciliter l’entretien et/ou la maintenance de la PAC. L’appareil doit également demeurer le plus accessible possible, notamment en cas d’intervention sur le fluide frigorigène.
Au niveau de l’installation en elle-même, éviter de multiplier les raccords ou les coudes qui pourrait entraîner une augmentation des pertes de charge, un fonctionnement accru des circulateurs et donc un surcoût et une augmentation des bruits hydrauliques.
Enfin, notez que le calorifugeage (c’est-à-dire l’isolation des réseaux de tuyauterie) doit être particulièrement bien fait pour une installation pérenne et durable. On distingue deux types de calorifugeage : .
- le réseau frigorifique : le calorifugeage doit être intégral ;
- le réseau hydraulique : les parties nues doivent être isolées avec un isolant adapté.
Nous attirons votre attention sur cette partie de l’installation qui, si elle n’est pas réalisée correctement, pourra entraîner des dysfonctionnements notables de la PAC comme des perte de calorie, des risque de condensation, voire même l’oxydation des tuyaux ce qui pourrait occasionner des fuites.
Faciliter l’entretien
Comme nous l’avons vu, l’accès aux informations essentielles de la pompe à chaleur doit être pris en compte, notamment dans le cadre d’un schéma de principe qui indique l’emplacement des différents éléments. Si besoin, référez-vous à la notice du fabricant.
Lors de la mise en place, l’installateur devra également prodiguer des conseils d’entretien mais également réaliser plusieurs actions, vérifier le bon écoulement des condensats, pour certifier le bon fonctionnement de la pompe à chaleur au sein de votre chantier de rénovation.
Source : Batiweb