Vos travaux de rénovation énergétique vont-ils vous coûter plus cher ?
Bastienne le mercredi 29 Juin 2022 11:07
Avec l’inflation et les pénuries des matières premières, sans parler de leur hausse des prix, le coût des chantiers de rénovation énergétique augmente. C’est malheureusement une tendance qui devrait se poursuivre avec, en prime, de nouvelles réglementations environnementales plus exigeantes. Conséquence directe : le reste à charge des ménages augmente… D’autres enquêtes sont à retrouver dans notre rubrique actualités financement.
Le contexte de l’inflation
Dans un contexte d’inflation tendue, le Gouvernement réfléchit à des solutions pour résoudre ce problème, sachant qu’il est urgent de réduire les passoires thermiques qui sont de véritables problèmes pour l’environnement mais aussi pour le budget énergie de leurs résidents ! L’une des solution envisagée serait d’indexer les aides énergétiques sur le coût des travaux.
Rappelons-le, en 2020, le dispositif MaPrimeRénov’, principale dispositif d’aide à la rénovation énergétique, a permis de financer pas moins de 650 000 chantiers. Aujourd’hui, l’objectif serait d’attendre 7000 000 rénovations par an mais cela semble difficilement envisageable au vu des augmentations prévues, voire déjà ressenties pour beaucoup d’entre nous.
Pourquoi le reste à charge augmente ?
Comme nous l’avons dit, le milieu de la rénovation énergétique est confronté à un certain nombre de problèmes (comme la baisse du cours des CEE), fatalement répercuté sur le client final puisque ces phénomènes font bondir le coût des travaux.
Or, face à cela, le montant des aides permettant de faire financer une partie des travaux reste le même, ce qui fait mathématique augmenter le reste à charge des ménages ! Et malheureusement, cette tendance devrait perdurer quelques temps, notamment en raison de différentes obligations réglementaires qui pourraient faire encore augmenter le coût des travaux. Nous pouvons par exemple citer la RE 2020 (plus exigeante que la RT 2012), la trajectoire zéro artificialisation nette des sols, ou encore la responsabilité élargie des producteurs pour la reprise des déchets du bâtiment…
Vers une augmentation des aides ?
Plusieurs pistes sont donc à l’étude pour aider les ménages français à continuer de rénover leur logement. Parmi celles-ci, l’indexation des aides énergétiques sur l’inflation ainsi que sur la hausse de prix des matériaux. Autre solution envisagée, l’indexation de l’aide sur les coûts réels des travaux payés en bout de chaîne par le particulier. Il s’agirait donc d’une revalorisation globale des aides dont le surcoût serait absorbé par l’Etat.
Dans tous les cas, l’idée serait de compenser les augmentations des devis à venir, estimées entre 5 et 30% d’ici la fin de l’année, afin de ne pas freiner le rythme des rénovations.
Pour rappel, plusieurs types de travaux peuvent être pris en charge par ces dispositifs de financement comme l’installation d’un équipement de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire écologique (pompe à chaleur, poêle à granulés), des travaux d’isolation, des changements de fenêtre pour du double vitrage, changement du système de ventilation vétuste…
Source : L’Energie tout compris