Chauffage : attention à l’intoxication au monoxyde de carbone !
De nombreux gestes courants du quotidien peuvent toutefois être le point de départ d’intoxications au monoxyde de carbone, plus ou moins sévères ! Une vétusté des appareils de chauffage ou encore une mauvaise (voire une absence de) ventilation ne sont pas les seules causes possible et les moyens de chauffage de fortune sont d’ailleurs pointés du doigt par l’Anses. Nous enquêtons aujourd’hui sur les bonnes pratiques pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone et préserver la qualité de l’air intérieur de votre habitation. D’autres astuces pratiques sont à retrouver dans notre rubrique actualités chauffage.
L’hiver 2022-2023 : un cas particulier
Lorsque l’hiver arrive et que les chauffages recommencent à tourner, il existe certaines situations qui favorisent les émanations de monoxyde de carbone. Par exemple, la mauvaise évacuation des produits de combustion en raison d’un conduit de fumée obstrué ou encore une mauvaise ventilation dans une pièce avec un appareil de chauffage, notamment des poêles à bois ou des inserts.
Mais cet hiver, nous connaissons un contexte particulier de crise énergétique avec des factures d’électricité ou de gaz en hausse, sans compter une inflation généralisée des prix. Face à cette conjoncture pour le moins délicate pour de nombreux Français, beaucoup cherchent des solutions d’appoint ou d’urgence pour se chauffer à moindre coûts et c’est justement ce genre d’installation qui peut être particulièrement dangereux pour la santé des habitants de votre logement. Cela concerne notamment les barbecues ou braseros qui sont conçus pour une installation extérieure uniquement.
Que faire en cas d’intoxication au monoxyde de carbone ?
Dans la pratique, de nombreuses intoxications (un peu moins d’une centaine depuis le mois de septembre 2022) ont d’ailleurs été rapportées suite à des utilisations dangereuses de ces appareils afin, par exemple, de chauffer un logement sans rien consommer. Mais le monoxyde de carbone ne doit néanmoins pas être pris à la légère car, s’il parvient à se disperser naturellement à l’extérieur, c’est complètement différent dans un salon ou une salle à manger ! Sa concentration peut rapidement devenir dangereuse assez rapidement, d’autant plus qu’il est incolore et inodore ! Généralement, les premiers signes d’intoxication sont des maux de tête, de la fatigue des vertiges et des nausées.
Dès les premiers signes d’intoxication, vous devez impérativement réagir vite en ouvrant les fenêtres afin d’aérer la pièce avant d’appeler éventuellement les secours suivant l’état médical des personnes intoxiquées. En amont, bien entendu, nous ne pouvons que trop vous rappeler de ne pas utiliser des appareils non prévus à cet effet comme chauffage, à l’image des braseros, barbecues, poêles à charbon, etc. Soyez également très vigilants avec l’utilisation des chauffages mobiles d’appoint dont l’usage doit rester occasionnel et surtout surveillé. Enfin, n’oubliez pas de ramoner les conduits de vos cheminés et autres poêles à bois une fois par an pour certifier leur entretien auprès de votre organisme d’assurance et surtout faire vérifier qu’il n’y a aucun dysfonctionnement ou obstruction susceptible de gêner la bonne marche de l’appareil.
Source : le Dauphiné
