Pellets ? Granulés de bois ? De quoi parle-t-on réellement ?
Si vous faites partie des millions de Français qui utilisent un poêle à granulés pour se chauffer, vous avez dû être confronté à des difficultés depuis quelques temps. Alors qu’il y a un an encore, il s’agissait d’un mode de chauffage économique et écologique, c’est aujourd’hui devenu un véritable casse-tête pour trouver des pellets pas cher et de qualité ou encore pour obtenir une éventuelle prime pellet afin d’aider à surmonter la flambée de leur prix. Aujourd’hui, nous allons vous aider à mieux comprendre l’histoire des pellets et l’origine de leur désignation ! D’autres articles sont à retrouver dans notre rubrique actualités chauffage au bois.
L’histoire du pellet de bois
Les origines américaines
L’invention du pellet de bois provient d’une recherche de combustible peu onéreux et facilement disponible à la suite des chocs pétroliers américains des années 70, d’abord en 1973 et ensuite en 1979. Des chercheurs ont ainsi travaillé durant une dizaine d’années pour trouver un nouveau combustible ainsi qu’un appareil pour le faire brûler. C’est dans ce contexte qu’a été inventé le premier poêle à pellets en 1983 par Jerry Whitfield, ingénieur aéronautique chez Boeing, qui a étudié les techniques de combustion et a alors inventé un système permettant de brûler ces pellets. Le poêle à pellets va connaître ensuite un grand succès et deviendra rapidement un moyen de chauffage très prisé des Américains.
L’essor européen
Après le succès aux Etats-Unis, il faudra attendre les années 1990 pour que le poêle à pellets traverse l’Atlantique pour arriver en Europe, d’abord en Suède, un pays très tourné vers l’écologie. Ce dernier va alors beaucoup jouer sur l’essor de ce mode de chauffage et devenant notamment le dispositif privilégié par 60 % des foyers Suédois ! En parallèle, il faut savoir que la première chaudière à pellets va être conçue en Autriche, en 1997, pour remplacer le chauffage au fioul ou à gaz. Petit à petit, la filière du bois européenne va donc suivre la tendance autrichienne et suédoise pour se mettre à produire un combustible à haute valeur ajoutée : le pellet.
Ensuite, la plupart des pays européen va être gagné par l’essor de ces modes de chauffage aux pellets et ils vont tous débuter leur fabrication avec, pour preuve, pas moins de 70 producteurs de pellets en 2000, soit seulement quelques années après leur arrivée en Europe ! Aujourd’hui, le premier pays producteur de pellets est l’Allemagne, devant la Suède et la Russie. La France arrive en 5ᵉ position avec 1,5 million de tonnes produit chaque année.
L’origine du mot pellet
Petit point étymologie à présent. A l’origine, les granulés de bois sont seulement appelés “granulés”. Le terme pellet viendra avec le temps, contraction de “pila” (en latin “tas” ou “pile”) et de l’ancien français “pelote”. Petit à petit, c’est donc le terme de pellets de bois qui va être privilégié pour qualifier les granulés de bois.
Quel avenir pour le pellet de bois ?
L’une des raisons de l’essor constant du pellet depuis sa création reste donc son prix très attractif ainsi que sa capacité à être produit localement en permettant ainsi de valoriser les résidus de bois des scieries ou des menuiseries par exemple. En 2018 par exemple, les prévisions estimaient que la demande serait multipliée par 6 dans les années à venir, ce qui s’est largement vérifié jusqu’en 2021 ! Mais l’hiver 2022 a tout bouleversé avec les pénuries et les hausses des prix, symboles de la crise énergétique que nous connaissons depuis quelques mois. L’avenir du pellet de bois reste donc incertain. Mais heureusement, d’autres alternatives sont en train d’émerger comme le pellet de lin, le pellet de chanvre ou encore le pellet de fougère.
A voir si ces derniers pourront égaler la croissance fulgurante qu’ont connue les granulés de bois !
Source : Neozone
