Pellets : l’alternative des déchets de culture du paprika pour produire des granulés
Bastienne le jeudi 27 Oct 2022 11:33
Depuis quelques semaines, nous faisons un tour d’horizon des différentes alternatives aux pellets de bois, qui connaissent actuellement une situation tendue entre hausse des prix et difficultés d’approvisionnement. Aujourd’hui, nous enquêtons sur des entreprises qui ont tenté de produire des pellets avec les déchets de la culture de paprika. D’autres articles sont à retrouver dans notre rubrique actualités chauffage au bois.
Pourquoi chercher des alternatives aux granulés de bois ?
Les pellets de bois sont devenus une denrée rare cette année ! Alors qu’il s’agissait d’un combustible d’avenir, économique et écologique (en France, on trouvait pas exemple la tonne de pellets pour 300 €), c’est aujourd’hui devenu un casse-tête pour trouver des granulés pas cher et de qualité (la tonne dépassant parfois les 800 € cet hiver !). Nous vous avons déjà parlé des alternatives comme les pellets de lin ou de chanvre, qui devraient rapidement être commercialisés, mais aujourd’hui, c’est vers la Corée du Sud que nous nous tournons pour étudier une initiative porteuse.
Tout d’abord, revenons sur les bases de la fabrication des pellets : il faut de la matière organique compressée ou de la biomasse. Les traditionnels granulés de bois proviennent ainsi de sciure de bois mais peuvent également provenir de coques de fruit (ou de noyaux d’olive) ou encore de branches (fougère). Ainsi, une des filiales de l’entreprise coréenne Jinenertech va bientôt produire des pellets à partir de tourbe de coco utilisée comme substrat pour les plantes ou les cultures et donc valorisée pour créer de nouveaux combustibles.
L’alternative du paprika
Savez-vous que cette promesse d’avenir pourrait venir du paprika ? En effet, il s’agit d’une épice d’une belle et profonde couleur rouge, issue de piments ou de poivrons séchés et moulus. Or ces fruits poussent sur des tiges qui ne sont, pour le moment, pas valorisées au sein de l’ensemble de leur culture. Deux entreprises coréennes, spécialisée dans la biomasse et la production d’électricité, se sont donc alliées pour transformer les déchets de la culture en granulés.
Il faut savoir que la Corée du Sud importe actuellement beaucoup de pellets de bois qui est le principal combustible pour la production d’électricité mixte par bioénergie. Le pays souhaite donc être indépendant en trouvant une autre source de combustible que le bois à partir de leur propre culture et a également incité ses entreprises à adopter des énergies propres pour réduire leur empreinte carbone. La recherche d’alternatives aux pellets de bois permettrait donc aux pays producteurs de ces nouveaux granulés de les exporter dans le monde entier pour diversifier l’offre de marché.